9 précieux conseils pour réussir le premier rencard

Je prends des décisions
Je choisis à l’avance le lieu du rendez-vous. Comme ça, Matthias et moi ne marchons pas des heures à la recherche d’un bar : on sait déjà où on va. En prime, cela m’évite de répondre "comme tu veux" à chacune de ses propositions. Sur place, les yeux rivés sur la carte des boissons, je sais ce que je veux. Je m’y connais en vin (je fais semblant), en jus de tomates et autres fruits pressés. Je suis une fille déterminée.

Je garde mon passé sentimental pour moi
J’évite de raconter à Matthias que je suis restée deux ans avec Benjamin, un mec super sympa qui adorait les LOL cats. Je n’ajoute pas non plus que Thomas m’a quittée pour une autre et qu’on ne m’a touchée la poitrine depuis trois mois. Si je suis face à Matthias ce soir, c’est pour imaginer un futur. Mon passé n’a pas à se glisser dans tout ça. Le sien non plus d’ailleurs : je ne fais pas ma curieuse quant à ses ex.

Je lui pose des questions
Si Matthias m’explique qu’il est passionné de pêche à la ligne, je m’intéresse à son activité. Même si les poissons et les rivières ne m’excitent pas, je lui montre que son quotidien m’intrigue et que je désire en savoir davantage. Lui aussi va m’écouter quand je vais lui révéler que je pratique la sophrologie et collectionne les tabourets. Attention cependant, poser des questions ne signifie pas l’interroger sur la taille de son sexe, son salaire brut et le signe astrologique de sa mère.

Je suis détendue
Car si je suis détendue, Matthias le sera aussi. Et c’est là que la magie opère. Deux personnes s’abandonnent l’une à l’autre quand l’ambiance est agréable et le stress inexistant. Donc si je ris et souris, bien dans mes pompes et dans l’instant, je mets Matthias à l’aise et il se laisse charmer. S’il se laisse charmer, il me met toujours plus à l’aise. Et ainsi font, font, font.

Je sais ce qu’il se passe dans le monde
Avant un premier rendez-vous, je regarde les infos et prends la température de la planète. Ça semble tout bête, mais lors d’une première rencontre, l’actualité peut constituer une grosse part de conversation. D'abord, elle permet de snober les blancs (et la météo, qui croit généralement snober les blancs). Ensuite, il serait dommage d’avoir l’air bête quand Matthias va m’annoncer la mort de Johnny Bruel. Cependant, je note que la politique est un sujet qui s’avère houleux.

Je suis polie
Je ne vocifère pas que tous les mecs sont des connards, que ma mère est une chieuse et le maire de ma ville, un beau branleur comme on n’en fait plus. Même si j’adore les expressions telles que "Putain de merde" et "Chiottes de cul", je les garde pour moi ou les allège dans un premier temps. Tout ce qui sort de ma bouche se doit d’être propre un minimum.

Je reste moi-même
Je tente au maximum d’être naturelle. J’ai le droit d’avoir un avis très prononcé sur le tri des déchets, de rire fort quand ça vaut le coup et de boire deux litres de bières si j’ai le foie apte et le coude habitué. J’ose. A priori, mon instinct de survie m'aidera à ne pas dépasser certaines limites.

Je drague subtil
Je plonge mes yeux dans les siens et saisis son poignet pour regarder l’heure à sa montre (moi, j’ai oublié la mienne). Des gestes doux, aériens, légèrement explicites et voilà que je séduis Matthias sans en faire trop. C’est bien plus efficace de me toucher exquisément la nuque l’air de dire "tu me plais" que de déboutonner trois boutons de mon chemisier crûment avec une voix de téléphone rose (même si je la fais très bien).

Je ne suis pas pressée
Même si je suis épilée, détartrée et déjà amoureuse, je ne cours pas après le premier baiser au bout d’une heure, la bouche tendue et la culotte impatiente : le but du premier rencard est de se découvrir, de passer un bon moment, de se faire comprendre que tout est possible et de réserver ce possible à plus tard. Le premier baiser sera tellement bon que je peux bien le laisser prendre son temps, non ?